Une vision de la PWC...

Publié le par Maxime Pinot

Chaque chose, toujours, finit par trouver ses détracteurs. La PWC a trouvé les siens depuis longtemps et je ne parle pas de ceux qui veulent simplement améliorer les choses, parce qu'il y a des choses à améliorer. Mais, au détour de bribes de conversations, de ci de là, on peut entendre certains rire de cette « bande de moutons, à trois neurones et à une jambe plus musclée que l'autre (pour le barreau) ». Si l'on veut... ou pas !

Pour ma part, je n'ai toujours pas trouvé de jeu plus excitant que celui-ci ! J'aime l'idée de partir sur un parcours défini, en ligne, face à certains des meilleurs pilotes du monde. J'aime la vitesse, la glisse, cette envie de ne jamais quitter la ligne idéale. J'aime mener un groupe, ou au contraire le rattraper quand celui-ci m'a distancé. J'aime batailler dans la montée en thermique pour reprendre un contrôle perdu. J'aime pousser ma voile dans ses retranchements. J'aime ne rien lâcher, malgré une situation mal embarquée.

Et j'aime par dessus tout apprendre, encore et toujours, explorer toujours plus la science du ciel et l'instinct des oiseaux. Et la PWC, ainsi que les grands championnats internationaux, sont ce laboratoire. Je vois ces pilotes capables de boucler 136 kms en 3h20. Ces mêmes pilotes capables de s'accrocher dans un rien pendant des heures, à quelques dizaines de mètres du sol. Ceux qui ne lâchent pas alors que tout semble perdu face à 40 km/h de vent, et qui finalement y arriveront quand même. Celui qui prend son option, face à 129 affamés, fébrile mais décidé, faisant le pari fou qu'il pourra les battre tous.

Les meilleurs d'entre eux sont des encyclopédies du ciel, à les regarder tracer leurs lignes, tantôt instinctivement, tantôt consciemment. L'harmonie, voilà ce qui se dégage d'un groupe puissant. Chaque pilote y distille sa personnalité, son expérience, son savoir, et son instinct. Et comme un orchestre, tous finissent par jouer à l'unissons pour une dernière envolée vers le goal, où les solos peuvent tirer leur épingle du jeu.

Mais il faut savoir jouer plus calculateur, ne pas tout dévoiler se son jeu, un jeu qui doit-être pluriel et étonnant, surprenant, pour les autres. Il faut savoir créer l'illusion. Une chose que j'apprends de mes erreurs, plutôt tourné vers un style de vol généreux, vers l'avant, pour faire avancer la meute. J'apprends à contrôler ma façon d'être, pour m'éviter certaines déconvenues. Savoir prendre du recul, ne pas foncer sur chaque opportunité, mesurer, quantifier. Pour mieux laisser s'exprimer mon instinct quand je dois porter un coup. En somme, la maturité. C'est ce que je recherche. Pour atteindre un haut niveau de performance, qui s'inscrit dans la longévité. Ma 7ème place me plaît, autant qu'elle a pu me frustrer pendant quelques heures. Et j'espère pouvoir grapiller quelques places de plus sur les événements à venir,,,

La PWC c'est ça, et probablement bien plus encore.

C'est aussi les amis, une ambiance de folie avec tous les d'jeun's du groupe France qui explique aussi l'essor de nombre de talents ! Tout de bon pour l'avenir...

Je veux bien passer encore et toujours, pour un mouton unijambiste à trois neurones, puisque cette vision n'a aucune raison d'être...

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P
Hein? des tracteurs?
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